La traque
Le manteau de la nuit recouvrait la ville. Un couple passe dans une rue éclairé par les néons de la petite épicerie. Le chat toise pendant quelques secondes une enfant. Le brouillard se lève doucement, le froid saisi la ville.
La blessure de mon épaule se rapelle a mon bon souvenir, je dois partir. Je ne sais combien ils peuvent être a ma poursuite. Je mettrai plusieurs jours a me remettre cette fois, mais ce n'est pas le plus important, je dois trouver qui a dévoilé ma cache.
Une tuile tombe, je me faufile rapidement, traverse une rue, m'enfonce dans une entrée de métro. Quelques clochards dorment, enfin je l'espère. Il me faut trouver un refuge, je me dirige vers le coeur du marais. Lady m'hebergera.
J'entre directement dans sa chambre, on ne frappe pas pour entrer chez ce genre de femme. La chambre de l'hotel est petite, un lit, les draps défaits, une table de chevet ou repose une lampe sans abatjour et une liasse de billets, je n'ose meme pas m'avanturer dans les sanitaires. Elle ne me pose pas de question, cela n'a pas de prix, elle a fini sa journée. Je sens sur elle l'odeur des clients. Il y a environ cinq mille euros sur la table de chevet, c'est beaucoup pour une soirée. Elle me parle d'un client américain qui lui aurait proposé de l'emmener la bas, je ne l'écoute déjà plus, je calfeutre les fenetres, verrouille la porte.
Dans deux jours, dans les journaux, un petit filet parlera du suicide d'une prostituée. Mon épaule va mieux, il faut que je quitte la ville ...
